(à la sauce Jeopardy)
Réponse: 16
Question (... donc réponse...?) : Quel est... le nombre de jours passé en NZ avant d'acquérir un bronzage-t-shirt! (a.k.a "bronzage de colon")
Ouaip, j'ai la classe - et les bras rouges. Je blâme le jardinage, auquel j'ai pris goût ces derniers temps - ça fait changement d'un balcon au 3e étage au centre-ville! - et le trou dans la couche d'ozone qui se promène un peu trop près de mon nouveau continent. Marchez! Pédalez! Prenez l'autobus ou le métro - il faut sauver ma peau! Je vous assure que je fais ma part et que je ne mets jamais le nez dehors sans crème solaire (nez qui par ailleurs se couvre rapidement de taches de rousseurs).
Pour m'occuper hors de l'atteinte des rayons - ou lorsqu'il fait gris, ou qu'il pleut, ou qu'il vente à écorner les boeufs, ou que le printemps décide simplement d'être "unseasonably cold", soit probablement 10 ou 12 des 16 jours mentionnés ci-haut - je me suis remise à lire. Il fallait probablement attendre ces quelques mois depuis la fin du Droit pour me détoxifier de tant de mots et recommencer à apprécier des heures de lecture ininterrompue.
Je viens de terminer, l'un après l'autre, Tender at the Bone et Garlic and Sapphires de Ruth Reichl. J'avais lu son premier mémoire, Comfort me with Apples, l'hiver dernier; je l'avais trouvé usagé dans un Weekend Market à Sydney, juste avant mon retour à Montréal, et je l'avais carrément dévoré au cours d'une fin de semaine déprimante de février. Ruth Reichl écrit merveilleusement bien. Elle est passioné par la cuisine, la nourriture, et tous les sentiments qui entourent un repas et sa préparation. Comfort me with Apples expliquait comment elle est devenue critique de restaurants à San Francisco dans les années 70-80. Tender at the Bone décrit l'origine de sa relation avec la cuisine, passant de son enfance à New York avec une mère dangereuse en matières culinaires à la vie de jeune mariée dans une commune hippie bien pensante en Californie, tandis que Garlic and Sapphires parle de son retour à New York à la fin des années 80 en tant que critique de restaurants principale pour le New York Times - position prestigieuse s'il en est - et des personnages qu'elle devra s'inventer pour dîner, et critiquer, incognito... Chaque chapitre commence ou se termine par une recette, qui est bien souvent au coeur de la narration même du chapitre. Je ne sais pas trop comment décrire l'écriture de Ruth Reichl, sinon qu'elle donne faim, envie de se mettre aux fourneaux, et envie d'aller au resto.
Tout aussi divertissant mais dans un monde bien différent, j'en suis à la page 127 de Eats, Shoots & Leaves, de Lynne Truss. L'apostrophe a été défendu avec force, la virgule s'est vue bien encadrée, et nous en sommes au point-virgule, ponctuation des plus controversées et éternelle victime de l'incompréhension générale. Je prends un peu plus mon temps avec ce livre-ci - je passe plus de temps dans le jardin à bronzer de façon linéaire - mais je vous assure que c'est ab-so-lu-ment à lire!
Et si vous êtes plus d'humeur à rire un peu bêtement, je vous dirige vers la bande annonce du film d'animation Meet the Robinsons, plus exactement la toute fin et le T-Rex. C'est peut-être dû à des histoires de famille, mais je vous jure, j'en suis tombée en bas du sofa (à la grande surprise du chien qui dormait tranquillement à mes pieds).
...qu'est ce que je disais, plus haut? ah! oui... j'ai la classe...