14 décembre 2006

2DAM6E

... quand on choisi soi-même sa plaque minéralogique...

(vu sur Hukanui Rd jeudi après-midi - je n'inventerais pas une chose pareille)

The Rapa Nui Had a Dream

journée déprimante, froide (OK, probablement peu de sympathie à recevoir quand "froid" veut dire à peu près 17 Celcius - mais c'est l'ÉTÉ ici!) et sans énergie - ça filait pas.

Mais après être allée reconduire ma mère à l'aéroport "international" d'Hamilton en après-midi, je suis allée faire un petit tour au Community Law Centre et le feeling de la journée a pris un tour pour le meilleur.

Premièrement, tout le monde que j'ai croisé s'est souvenu de mon nom. C'est vrai qu'une fille qui s'appelle Frédérique fait toujours un certain effet chez les anglophone, et les Néo-zélandais, comme on le sait, sont anglophones. Mais les 5 personnes du bureau s'en sont souvenu alors que je n'ai passé qu'une courte journée là-bas il y a plus qu'une semaine!

Deuxièmement, à peine une minute après mon arrivée ils m'ont demandé de faire une entrevue impropmptue pour un client qui s'était présenté en retard à son rendez-vous et avait manqué le case worker qu'il devait rencontrer. La situation du client était finalement simple, mais pleine de détails qui ont demandé un sérieux démêlage des sentences possibles sous le Land Transport Act et le Sentencing Act de notre part. Rien de tel qu'un cas motivant et intéressant pour remonter le moral! Même si le CLC n'aura pas besoin de mes services bénévoles avant la mi-janvier - ils ferment du 21 décembre au 15 janvier pour Noël...

J'ai terminé la soirée en finissant de lire l'excellent The Curious Incident of the Dog in the Night-Time, après quoi je suis tombée sur le documentaire The Rapa Nui Had A Dream à la télévision. Le livre est un roman dont le narrateur est un jeune autiste de 15 ans; l'histoire le suit dans une aventure de détective pour trouver le meurtrier de Wellington, le chien d'une voisine, et au cours de laquelle il trouve... mais non, je ne vais rien révéler, ça vous gâcherait vriament le plaisir de le lire! Quant au film, il s'agit d'un documentaire réalisé par un Français sur les Rapa Nui, le peule autochtone de l'Île de Pâques, et sur leurs effort pour conserver leur culture et défendre leurs droits face à l'oppression du gouvernement chilien. Selon la plupart des livres d'histoire, les derniers Rapa Nuis sont mort avant 1900 - et pourtant, quelques familles se battent encore pour être reconnues, tout en célébrant leurs traditions et en revandiquant le retour sur l'Île de tous les artéfacts pris/volés par les Européens. J'étais déjà fatiguée alors je n'ai pas suivi le fil de l'hitoire - dite dans la langue maori-espagnole des intervenants et sous-titrée - pour tout le film. Cependant, c'est un sujet complètement unique et nouveau, et une histoire de droit autochtone peu commune: un peuple ayant existé historiquement et qui se bat pour être simplement reconnu comme vivant.



Continuez de sauver la planète et de sauver ma peau - je commence à avoir l'air un peu moins brûlée!

10 décembre 2006

FPS 30

(à la sauce Jeopardy)

Réponse: 16

Question (... donc réponse...?) : Quel est... le nombre de jours passé en NZ avant d'acquérir un bronzage-t-shirt! (a.k.a "bronzage de colon")

Ouaip, j'ai la classe - et les bras rouges. Je blâme le jardinage, auquel j'ai pris goût ces derniers temps - ça fait changement d'un balcon au 3e étage au centre-ville! - et le trou dans la couche d'ozone qui se promène un peu trop près de mon nouveau continent. Marchez! Pédalez! Prenez l'autobus ou le métro - il faut sauver ma peau! Je vous assure que je fais ma part et que je ne mets jamais le nez dehors sans crème solaire (nez qui par ailleurs se couvre rapidement de taches de rousseurs).

Pour m'occuper hors de l'atteinte des rayons - ou lorsqu'il fait gris, ou qu'il pleut, ou qu'il vente à écorner les boeufs, ou que le printemps décide simplement d'être "unseasonably cold", soit probablement 10 ou 12 des 16 jours mentionnés ci-haut - je me suis remise à lire. Il fallait probablement attendre ces quelques mois depuis la fin du Droit pour me détoxifier de tant de mots et recommencer à apprécier des heures de lecture ininterrompue.

Je viens de terminer, l'un après l'autre, Tender at the Bone et Garlic and Sapphires de Ruth Reichl. J'avais lu son premier mémoire, Comfort me with Apples, l'hiver dernier; je l'avais trouvé usagé dans un Weekend Market à Sydney, juste avant mon retour à Montréal, et je l'avais carrément dévoré au cours d'une fin de semaine déprimante de février. Ruth Reichl écrit merveilleusement bien. Elle est passioné par la cuisine, la nourriture, et tous les sentiments qui entourent un repas et sa préparation. Comfort me with Apples expliquait comment elle est devenue critique de restaurants à San Francisco dans les années 70-80. Tender at the Bone décrit l'origine de sa relation avec la cuisine, passant de son enfance à New York avec une mère dangereuse en matières culinaires à la vie de jeune mariée dans une commune hippie bien pensante en Californie, tandis que Garlic and Sapphires parle de son retour à New York à la fin des années 80 en tant que critique de restaurants principale pour le New York Times - position prestigieuse s'il en est - et des personnages qu'elle devra s'inventer pour dîner, et critiquer, incognito... Chaque chapitre commence ou se termine par une recette, qui est bien souvent au coeur de la narration même du chapitre. Je ne sais pas trop comment décrire l'écriture de Ruth Reichl, sinon qu'elle donne faim, envie de se mettre aux fourneaux, et envie d'aller au resto.

Tout aussi divertissant mais dans un monde bien différent, j'en suis à la page 127 de Eats, Shoots & Leaves, de Lynne Truss. L'apostrophe a été défendu avec force, la virgule s'est vue bien encadrée, et nous en sommes au point-virgule, ponctuation des plus controversées et éternelle victime de l'incompréhension générale. Je prends un peu plus mon temps avec ce livre-ci - je passe plus de temps dans le jardin à bronzer de façon linéaire - mais je vous assure que c'est ab-so-lu-ment à lire!

Et si vous êtes plus d'humeur à rire un peu bêtement, je vous dirige vers la bande annonce du film d'animation Meet the Robinsons, plus exactement la toute fin et le T-Rex. C'est peut-être dû à des histoires de famille, mais je vous jure, j'en suis tombée en bas du sofa (à la grande surprise du chien qui dormait tranquillement à mes pieds).

...qu'est ce que je disais, plus haut? ah! oui... j'ai la classe...

09 décembre 2006

mea culpa, mea culpa, mea maxima culpa (prendre un p'tit coup c'est agréâââââble...)

Non, non, je ne viens pas de passer deux semaines sur la boissons - quoi que je doive avouer qu'un des indéniables avantages d'être de retour dans le giron maternel est d'avoir du bon vin à presque chaque repas. Et d'aller au restaurant régulièrement... sans qu'on ne vive comme des princes, j'apprécie tout de même le changement, des "2$ chow-mein" du coin sur le Plateau au steak porterhouse au pub "du vendredi"!

Ce soir, nous étions chez Palate, en compagnie de Mark, Jenny, et des parents de Mark. Jenny est une collègue de travail de ma mère, ils sont anglais d'Angleterre, et j'ai été recrutée comme "house-sitter" pendant leurs vacances de Noël. J'ai été recrutée pour pas mal de choses d'ici Noël - ce qui est positif étant donné l'impossibilité générale de se trouver un emploi en décembre/janvier en NZ. Impossible, je vous dis! (à moins d'être peintre en bâtiment, plombier, ou spécialiste en coulage de béton, bien entendu...). Je serai tour à tour décoratrice, house-sitter, jardinière-paysagiste, "party-planner", femme de ménage, et la liste s'allonge...

Après deux semaines, le décalage horaire est bel et bien une chose du passé, je me suis habituée au chien (autant que faire se peut - je garde mes souliers dans ma chambre et ma porte fermée!) et je commence définitivement à être plus active. J'ai passé la journée de mardi au Hamilton Community Law Center, pour une formation officielle qui me permettra d'être bénévole de façon autonome... en janvier (!) quand le centre réouvrira ses portes après les vacances de Noël.

TOUT ferme pour Noël. Tout. Les magasins, les entreprises, les restaurants, TOUT!

... et je termine ici pour ce soir, parce que prendr un p'tit coup c'est bien agréable mais ça endort... je vous donne plus de nouvelles z-et-plus de détails demain ou dans les jours qui viennent, promis.

avec toute mon affection de kiwi d'adoption,

Frédérique