23 juillet 2006

Fin de semaine africaine

Il y a tant de spectacles, concerts, films et autres activités gratuites à Montréal ces temps-ci - dur! dur! de choisir... ça me permet au moins de me consoler de tous ces fabuleux et chers concerts que je ne peux m'offrir, prêts étudiants et billet vers la NZ obligent.

Ce soir se concluaient en même temps la partie publique du Festival Juste Pour Rire - une autre de ces fabuleuses entreprises qui bloquent la circulation automobile au centre-ville pendant des jours entiers, à ma grande satisfaction de cycliste - et le Festival Nuits d'Afrique. Je suis allée me promener quelques fois au premier, en fin de journée. Sans malheureusement voir aucun des spectacles de rue, j'ai trouvé que la "rue des jeux de société", des échecs aux poches (no pun intended) en passant par les concours de génie-en-herbe pour passants, était une excellente idée. J'aurais bien voulu un des nombreux bouquets de ballons bleus à l'hélium que j'ai vus un peu partout sur le site, mais je crois que ça avait quelque chose à voir avec la parade des jumeaux de samedi.

J'avais rendez-vous samedi après-midi avec une amie pour un concert en plein-air à Nuits d'Afrique. De la musique du Maghreb avec entre autres Syncop, un groupe algéro-québécois(-et-autres) de Montréal qui était sur la trame sonore de mon été 2004. Une pluie insistante tout l'après-midi, qui ne m'a pas empêchée de danser sous le parapluie que S. et moi tenions à tour de rôle - impossible de résister à l'appel de la darbouka! On s'est également promenée dans le 'marché africain' installé à la Place Émilie-Gamelin, où le manque d'originalité des bijoux et objets offerts était un peu décevant. Mais mon porte-feuille ne s'en porte que mieux...

Et même si je sais que c'est villain de se moquer de ses contemporains, je dois dire qu'on en a vu de toutes les couleurs (litérallement!). J'ai vraiment regretté ma raisonnabilité en ce qui a trait à une caméra numérique, encore une fois. Il y avait la petite dame d'une soixantaine d'années, habillée en boubou africain vert pomme et portant une couronne de fausse-fougère dans les cheveux, dansant sans ses gougounes jaunes mais sous son parapluie Hello Kitty rose. Il y avait la grande dame d'une soixantaine d'années portant fièrement sa jupe hawaïenne en paille de plastique verte (est-ce que la mode des faux végétaux fait son apparition?), mais que je ne pourrait décrire plus en détails - jimagine que toute mon attention est allée à la jupe. Et pour finir le tout en fou-rire, il y a eu le beau jeune homme dans la vingtaine qui s'est mis à se déhancher un peu sous la pluie avant de déposer son sac-à-dos et son parapluie, enlever sons gilet noir pour révéler un t-shirt rose bonbon, et se mettre à danser. Mais danser!!! Il aurait couvert moins de terrain s'il avait eu un premier rôle dans un musical sur Broadway! Il donnait un show, et quel show... de quoi faire oublier la pluie.

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À VOIR ABSOLUMENT: je me suis tout de même ventuellement lassée de toute cette eau, mais en passant par le vidéoself sur le chemin du retour j'ai opté pour une variation sur un même thème et loué Tsotsi, le film sud-africain gagnant de l'Oscar du meilleur film étranger au printemps dernier. C'est un film BEAU, TOUCHANT, SOMBRE et EXTRAORDINAIRE du début à la fin. J'avais beaucoup aimé le discours de remerciement du réalisateur à la cérémonie des Oscars: il avait demandé aux deux acteurs principaux de se lever afin de les remercier, et avait fait une déclaration des plus émotionnelles en dialecte africain (j'ignore si c'était du Zulu ou de l'Afrikaans ou un mélange de tout) se terminant par "Viva Afrika! Viva!". Après avoir vu le film - et le "making of" - je crois que je comprends pourquoi.

Pour faire court, l'histoire est celle de Tsotsi, un jeune gangster vivant dans un des townships de Johannesburg, sans une once de morale, d'éthique ou de respect pour la vie humaine. Il fait peur. Un soir il vole une voiture dans un quartier aisé de la ville - un carjacking - et le bébé de trois mois de la femme à qui il l'a volée, bien attaché dans son siège à l'arrière. Plutôt que d'abandonner l'enfant à son sort sur le bord de la route, il décide de le ramener chez-lui, en secret. Au cours des quelques jours suivants, il s'occupe de plus en plus du bébé et retrouve de plus en plus son humanité. Il s'agit d'un de ces films extraordinaires qui nous font oublier qu'on est en train d'écouter un film. Et malgré la violence, à travers le peu de mots, on perçoit l'espoir et une certaine rédemption. Deux jours plus tard, je suis encore hypnotisée par le talent de l'acteur principal, Presley Chweneyagae - tout change dans ses yeux, d'un instant à l'autre il est un tueur sans âme, puis un être humain abandonné, mais qui aperçoit une lueur d'espoir. C'est une tranformation difficile à expliquer - louez le film, et vous me direz si j'arrive à bien l'exprimer! - qui est la transposition à l'écran de ce qui est dans le livre un dialogue intérieur. J'ai eu l'impression en écoutant les commentaires du réalisateur et des acteurs que l'histoire - le roman - est dans un style semblable à celui de Once Were Warriors, et que l'adaptation cinématographique a été mieux réussie.

J'ai trouvé la musique du film sur iTunes, et je l'ai déjà écoutée trois fois de suite, en boucle - fort probablement une partie importante de la trame sonore de mon été 2006!



22 juillet 2006

Quelqu'un aurait dû lire son manuel, avant de prendre ses jumelles... - ceci est un commentaire sur un politicien

une telle image se passe de commentaire - mais l'imitation d'annonce MasterCard est assez bonne...

21 juillet 2006

Éboueurs et politiques - ceci n'est pas un commentaire sur les politiciens

quoi que certains d'entre eux pourraient se sentir concernés...

il s'agit plutôt de mes éboueurs du vendredi (différents de ceux du mardi, que je n'ai pas encore eu la chance de rencontrer), qui affichent leurs couleurs pacifistes sur leur beau... euh... enfin, sur leur camion. Mais une image vaut mille mots:

14 juillet 2006

trombone = maison

et pas un instrument de musique - on parle bien d'un petit trombone pour attacher des feuilles de papier. Et d'une maison de 2 étages, 3 chambres, fraîchement remise à neuf.

après un an et 14 échanges, un Britanno-colombien, Montréalais d'adoption, vient de se trouver une maison à Kipling en Saskatchewan. Et tout un package deal pour aller avec - moi ce qui m'intrigue, c'est le trombone rouge géant et la 'Journée officielle du trombone rouge'...
Pour mieux comprendre ce dont je parle, aller voir One Red Paper Clip, et cliquez sur la petite photo de la maison. Prenez aussi le temps de cliquer sur les autres objets, pour lire les aventures échangiste (!) de Kyle MacDonald - d'une motoneige de Michel Barrette (l'humoriste) à un contrat de disque, en passant par un camion de transport et un après-midi avec Alice Cooper - et voir la couverture médiatique rigolotte-borderline-ridicule de CNN et compagnie.

Bon, il ne lui reste plus qu'à déménager et vivre à Kipling, population-1100-un motel-et-3-épiceries, mais ça, c'est une autre histoire. En attendant, si vous planifiez être dans le coin pour la Fête du travail, passez lui dire bonjour et pendre la crémaillère - le monde entier est officiellement invité. N'oubliez pas votre tente.

Vive le génie humain!

12 juillet 2006

The dark side of the force (and of the rock)


Côté sombre sous le soleil -
Qui l'eut cru:
Darth vader sur Uluru

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Quand l'actualité mondiale devient aussi déprimante, il faut s'informer, y penser, en discuter. Puis trouver de quoi rigoler - mes suggestions du moment sont les annonces des films suivants:
Ratatouille - les 30 premières secondes te sont dédiées, ô soeurette adorée!
Happy feet (surtout le 2e extrait) - dont le "I know, size can be daunting, but don't be afraid... I love you! I LOVE YOU!" est (déjà) à jamais gravé dans ma mémoire.

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08 juillet 2006

hmmmmm... fraaaaaaaiiiiiiises.....


c'est enfin la saison des fraises - l'overdose n'est pas loin! (direction Marché Jean-Talon)

la photo: tartelette de la pâtisserie Monarch à St-Kilda, Melbourne, probablement en octobre (?) 2005

05 juillet 2006

Confucius said: "To eat is sex"

a) Confucius était gourmand, célibataire et frustré

b) Confucius était gourmand et poète et le traducteur était célibataire et frustré

c) Une nouvelle sorte de 'fortune cookies' coquins vient d'entrer sur le marché

d) Le resto chinois où je suis allée ce midi s'est trompé dans sa dernière commande de 'fortune cookies'...

e) Ça sort de mon imagination

Votre réponse:

Applauditite aiguë (j'ai mal aux mains)

Hommage à Paul Simon
Préparation de base:
1 grand parapluie
1 chaise pliante (papillon, de camping, de parterre - selon la disponibilité)
1 souper sur le pouce, au choix (sushi, sandwich, falafel, etc.)
1 sac de plastique vide
quelques 'voisins' sympathiques, si possible ayant une caméra numérique et le courriel généreux.
une bonne dose de patience
sens de l'humeur au goût

Ouvrir la chaise sur l'esplanade de la Place des Arts, bien s'installer, déguster le souper sur le pouce. Si le ciel vous tombe sur la tête: ouvrir le parapluie, mettre vêtements superflus (gilet, veste) au sec dans le sac de plastique, de même que le recouvrement en tissu de la chaise si possible; enlever chaussures-z-et-chausettes et remonter vos jeans pour éviter d'être détrempé/e. Attendre la fin de l'orage.
Pour alléger la situation: rigoler avec les autres braves/fous toujours sous la pluie avec vous, de préférence aux dépends de ceux qui ont oublié leur paraluie et des bizarres qui protègent leur crème glacée de l'averse sous leur t-shirt.

La crème de la crème:
1 Sound of Silence lue par Leonard Cohen en i
ntroduction
2 (chansons par) Colin James, beau et dynamique mais qui oubli un peu ses paroles
1 Bedouin Soundclash surprenant et groovy (définitivement à écouter plus longuement)
2 Holly Cole très jazz
3 Zachary Richard - conserver 1 émouvant Bridge over Troubled Water dédié à la Nouvelle-Orléans pour la fin
2 Michel Rivard - le 2e en duo avec Ariane Moffat
1 Ariane Moffatt en super solo rock
2 Allen Toussaint très soul
2 Elvis Costello, surprenamment country et des plus appropriés
2 Jamie Cullum, pour faire lever la foule (à découvrir)
2 Kevin Parent, avec son accent étrange et charmeur
2 Sam Roberts, barbu et vraiment trop cool
2 Jim Cuddy, au son parfait
3 Jeri Brown des plus étranges
1 Daniel Lanois accompagné d'une choriste déconcertante
une douzaine de JB Pumped Singers of Montréal
les percussions de Kumpa'Nia
les musiciens de Daniel Thouin
1 régisseur de scène futé qui a compris le message après Colin James et a déposé les paroles des chansons sur de grands cartons par terre avant chaque 'set', sans faire dans la subtilité...

Bien mélanger. Se lever, danser, et applaudir à tout rompre. Recommencer.
Se renseigner pour la rediffusion sur CBC Television et Artv.
Se procurer les disques (en magasin ou mp3, légalité du mode d'acquisition au choix) de Bedouin Soundclash, Jamie Cullum et Sam Roberts, et le 2e d'Ariane Moffatt.


Et si tout fonctionne bien, ces sympathiques voisins-de-foule (de Washington, D.C.) devraient m'envoyer les photos dans une semaine.


02 juillet 2006

Il y a un Dieu pour les Indécises-sans-le-sous

Je ne suis pas allée voir The Cat Empire hier soir. J'ai été raisonable, j'ai fait un petit 30km de vélo, j'ai profité du soleil et je me suis couchée tôt. Je sais, je sais, je m'endors moi-même à me relire...

MAIS - mais mais mais - parce qu'il y a toujours un mais, que ce soit un cas de bon karma, une prémonition subconsciente ou une chance de cocu(e) (cette dernière est-elle même possible, étant célibataire?) - le Spectacle Surprise du Festival de Jazz, présenté ce soir en plein air, était... vous l'aurez deviné...


"The Cat Empire, et sa proposition soul-funk-jazz servie à l'australienne, dans la plus totale des libertés" (Programme du Festival de Jazz)
Le spectacle était génial, le band est encore meilleur sur scène que sur disque - ils ont réussi à faire danser la foule blasée du dimanche soir - le trompettiste et le pianiste ont un talent époustouflant et le batteur nous a offert un solo complètement hypnotisant, littéralement à tomber par terre.
Regret #93 de ne pas avoir de caméra digitale? en rétrospective peut-être, j'aurais bien aimé vous offrir un aperçu du spectacle - mais j'ai dansé toute la soirée, alors prendre des photos était le dernier de mes soucis...

Pour en savoir plus, visitez leur site web - le design est simple et efficace, le logo est... hmm... expressif! (cliquez dessus), le contenu est excellent, et la section 'download' offre 4 de leurs chansons au complet. À découvrir!

Força Portugal! / Allez les Bleus!

C'est la folie FIFA sur le plateau!

Vivre au sud du quartier portugais a ses avantages - et ses inconvénients. J'hésite encore quant à savoir dans quelle catégorie placer un déferlement de Montréalo-Portugais hystériques et ivres de victoire (et d'autres choses...) sur le boulevard St-Laurent.

J'étais à vélo et j'ai pris quelques photos, que je devrais avoir d'ici la fin de la semaine. Pour plus de spontanéïté, je vous renvoie au site flikr de mon coloc - qui profite pleinement de sa toute nouvelle caméra digitale, lui!

Sa journée peut se résume ainsi: écouter la partie (Angleterre/Portugal), aller prendre des photos de la foule en délire, revenir écouter la partie (France/Brésil), ressortir prendre des photos de l'autre foule en délire, revenir ré-écouter la deuxième partie... la fièvre s'est emparée de lui aussi!

L'idéal pour voir les photos dans le bon ordre est de descendre tout au bas de la page, cliquer sur la première photo "World Cup", puis utiliser les mini-photos avant/après dans le coin supérieur gauche de la page . J'aime particulièrement celle du fan anglais seul dans une mer de Portugais, et le mini-photo-roman (2 photos) de la drague France-Brésil... Le vidéo vaut également la peine d'être vu... histoire de comprendre l'intensité des émotions qui prend notre coin de centre-ville d'assault!

Qu'est-ce que ce sera la semaine prochaine pendant les demi-finales?!?

01 juillet 2006

cochonneries


Centre-ville d'Adélaide, Southern Australia - l'art dans la rue!